Projet GetUp : Gérer le microbiote pour protéger la vigne contre le mildiou 

 

Le projet GetUp, c’est quoi ?

La filière viticole fait face à un enjeu majeur : protéger les vignes contre le mildiou sans utiliser de pesticide chimique de synthèse. Afin de ne pas laisser les agriculteurs démunis face à l’interdiction possible d'un certain nombre de substances active utilisées en protection des cultures, le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA) a élaboré un plan d’action stratégique appelé PARSADA. Chaque filière a défini des priorités. Le groupe de réflexion de la filière vigne, Task Force Vigne, a choisi la lutte contre le mildiou comme enjeu prioritaire car le mildiou est responsable d’une part importante de la dépendance de la filière Vigne au produits phytosanitaires. Pour parvenir à protéger les vignes contre le mildiou, il est crucial de renforcer la prophylaxie, de déployer des variétés résistantes et de développer le biocontrôle et la biostimulation. Le microbiote de la vigne, qui contient des agents de biocontrôle et des micro-organismes stimulant les défenses de la plante, offre une voie prometteuse pour réduire la dépendance de la filière aux produits phytosanitaires. 

 

Et si le microbiote devenait un allié contre le mildiou ?

Le projet GetUp explore deux stratégies complémentaires de biocontrôle du mildiou, fondées sur la gestion du microbiote de la vigne : 

  • Le biocontrôle par inoculation, reposant sur la conception, la formulation et l’application de consortia microbiens capables de protéger la vigne en agissant directement sur l’agent pathogène ou en activant les mécanismes de défense de la plante. 

  • Le biocontrôle par conservation, fondé sur la mise en œuvre de pratiques agroécologiques visant à maintenir et renforcer des communautés microbiennes protectrices naturellement présentes à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation. 

Les solutions de biocontrôle développées dans le cadre du projet seront évaluées dans des conditions réelles, en collaboration avec des partenaires tels que l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et Moët Hennessy, afin de favoriser leur intégration dans les itinéraires techniques existants et d’accompagner la transition vers une viticulture durable, sans recours aux pesticides chimiques. 

 

Les résultats attendus

Nouvelles connaissances 

  • Une base de données de taxons microbiens potentiellement antagonistes du mildiou. 

  • La preuve de concept que la manipulation du microbiote, via l’inoculation de consortia microbiens, peut protéger la vigne contre le mildiou. 

Nouvelles ressources biologiques 

  • De nouvelles souches de levures présentant une activité de biocontrôle avérée contre le mildiou. 

  • Le mode d’action de ces levures ainsi que la méthode d’application au champ permettant d’optimiser leur efficacité. 

  • Un produit de biocontrôle formulé, basé sur le consortium de levures le plus performant. 

Nouvelles méthodes et outils 

  • Une procédure opérationnelle standardisée pour l’analyse des microbiotes au vignoble. 

  • Une méthode de phénotypage haut débit des traits de la vigne favorisant l’association à un microbiote protecteur. 

  • Un outil d’épidémiosurveillance du mildiou intégrant les données de microbiote.

Résultats et animations pour construire de nouveaux itinéraires techniques 

  • Une liste de produits homologués de biocontrôle et de biostimulation, compatibles avec le maintien d’un microbiote protecteur. 

  • Une fiche technique sur la mise en œuvre conjointe des pratiques prophylactiques et de la gestion du microbiote. 

  • Une fiche technique sur les modalités d’intégration des infrastructures agroécologiques favorisant un microbiote protecteur contre le mildiou. 

  • Un livre blanc sur le biocontrôle par conservation appliqué au mildiou. 

  • Des ateliers de co-conception et des forums techniques animés par la filière.